Whitebeam

Whitebeam

Whitebeam. Quel magnifique nom de code pour une magnifique personne ! Sur les rares photos d’elle qui nous sont parvenues, on y lit une envie de vivre hors du commun. Un sourire étincelant qui raconte l’énergie de la jeunesse, l’insouciance, la soif infinie de liberté. Quand la guerre éclate, elle n’a pas encore 20 ans. Quand les flammes de l’enfer ont englouti sa dépouille, elle n’en avait pas encore 25. Cinq années d’une intensité exceptionnelle, l’équivalent de dizaines de nos pauvres vies, de nos pauvres morts aussi.

Extrait

On pouvait lire dans certains regards une avidité perverse, celle des exécutions publiques. Margot pensa à ce film d’Henri Verneuil, « I… comme Icare » et à cette scène qui tentait de donner un sens à la barbarie totalitaire. Ils étaient les cobayes, Strobe le bourreau et tous les autres les sujets de l’expérience de Milgram. Elle se demandait si certains allaient oser braver l’autorité, prendre leur défense, affronter le groupe. Mais elle en doutait. L’usinage pour un étudiant ingénieur représentait bien plus qu’une épreuve initiatique, c’était aussi la porte d’entrée d’un réseau puissant, celui des anciens élèves. Ceux qui ne réussissaient pas étaient déclarés « hors usinage » et ce statut apparaissait clairement dans l’annuaire des anciens par l’utilisation d’une police de caractères particulière. Être « hors usinage » était une tare indélébile qui condamnait bien souvent à une carrière professionnelle médiocre sans cesse entravée par les nombreuses ramifications que la mafia des Arts, étendait parfois jusqu’aux plus hauts sommets du pouvoir.

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